
Quand on pense tennis, on pense performance. Compétition. Solitude face au filet. Et pourtant… Derrière l’image du sportif de haut niveau se cache une philosophie de vie bien plus nuancée. Le tennis est un terrain d’apprentissage puissant, y compris pour nous, entrepreneur·es indépendant·es.
Et si ce sport nous inspirait pour incarner un entrepreneuriat plus respectueux, plus ancré, plus aligné ?
Voici quelques leçons tirées du court à transposer dans nos pratiques, pour bâtir une activité libre… mais profondément éthique.
♦ La réussite est individuelle… mais jamais solitaire
Sur le papier, le tennis est un sport individuel. En réalité, aucun-e champion-ne ne gagne sans son équipe : coach, préparateur, médecin, entourage émotionnel.
La performance est une œuvre collective.
Le parallèle est évident pour nous, solopreneurs : ce n’est pas parce qu’on est “solo” qu’on doit s’isoler. tout faire seul. La véritable autonomie n’est pas l’autarcie : c’est savoir s’entourer intelligemment, pour durer. Trouver les bonnes personnes, s’autoriser à déléguer, créer un cercle de confiance… C’est ce qui permet de s’élever sans s’épuiser.
♦ Savoir se remettre en question, sans relâche
Chaque match est une matière à penser. Meme les victoires ne sont pas considérées comme des aboutissements, mais comme des étapes d’apprentissage. Rien n’est figé, tout évolue, constamment. Les grands joueurs revoient leurs gestes, analysent leurs décisions, réajustent leur stratégie.
Et si on abordait nos projets avec la même exigence bienveillante ?
Se remettre en question n’est ni faiblesse, ni instabilité. C’est la marque d’une personne en chemin, capable de progresser avec lucidité, de s’ajuster avec humilité. Revenir sur ses décisions, questionner ses choix, réajuster sa posture ou sa stratégie en cours de route est une preuve de maturité et d’humilité
♦ La résilience comme souffle intérieur, pas comme fardeau
Le tennis est fait de défaites cuisantes, de blessures, de doutes. Ce n’est pas un sport linéaire. Mais les plus grands ont cette capacité à rebondir, en gardant les pieds sur terre.
Ce qui distingue les champions, c’est leur capacité à rester en mouvement, sans arrogance, mais avec détermination.
Dans l’entrepreneuriat aussi, les revers font partie du jeu. Savoir rester debout avec justesse, avancer sans forcer, se réinventer sans se trahir : c’est là que se forge une vraie résilience. Une résilience ancrée dans l’humilité, pas dans le surpassement à tout prix.
La résilience, c’est un art subtil d’équilibre entre ambition et humilité, entre vision et adaptation.
♦ Le respect : pas une posture, une pratique quotidienne
Un.e joueur.se de tennis respecte son équipe, son adversaire, les arbitres, le terrain, les ramasseurs de balle, l’organisation… C’est un respect à 360°, discret, mais essentiel.
Et dans notre activité, qu’en est-il ? Respecter les lieux qu’on fréquente, les prestataires qui nous épaulent, les partenaires qui croisent notre route et surtout nos clients : c’est ce qui forge notre réputation, notre éthique, notre fiabilité.
♦ Connaître ses zones de force et de fragilité
Les grands joueurs savent quand lever le pied, quand faire appel à un kiné, quand appuyer sur pause.
Dans nos métiers à haute intensité mentale, émotionnelle et créative, c’est vital. Savoir quand se reposer, se retirer, dire non, respirer. Ne pas attendre le surmenage pour ralentir. Apprendre à lire ses propres signaux faibles. C’est ça aussi, la puissance : l’écoute de soi. Se préserver n’est pas un luxe. C’est un engagement envers son activité — pour qu’elle reste vivante, fertile, durable. Connaître ses forces, ses fragilités, ses moments de saturation : c’est là que commence la vraie maîtrise.
♦ Savoir écouter… sans s’effacer
Dans le tennis comme dans l’entrepreneuriat, les conseils fusent. Certains sont brillants, d’autres inadaptés. Les plus grands savent faire le tri : écouter sans tout prendre, rester ouvert sans se disperser.
En business, c’est une compétence essentielle. L’écoute ne doit jamais nous éloigner de qui l’on est. On peut accueillir des retours, des suggestions, sans renier nos valeurs ni notre cap. L’écoute devient alors un outil d’ajustement, pas de dilution.
♦ Faire de la parité une évidence
Le tennis fait figure d’exception : c’est l’un des rares sports à offrir les mêmes gains aux femmes qu’aux hommes, et ce depuis les années 70. Un héritage qui remonte au jeu de paume, où les deux genres jouaient déjà à armes (presque) égales. C’est un fait, pas une faveur. Une base solide, qui ne fait plus débat. Et si ce modèle devenait la norme ailleurs aussi ?
Dans l’entrepreneuriat, la parité reste fragile : les femmes sont moins visibles, moins financées, et souvent moins légitimes aux yeux du marché.
Et pourtant… Leur force, leur vision, leur capacité à entreprendre autrement mériteraient bien plus d’espace. Il est temps que la parité ne soit plus un combat, ni une revendication, mais une évidence.
Un point de départ, sur lequel on construit – ensemble. Comme sur un court de tennis : les règles sont claires, les chances sont les mêmes.
Et nous rappelle que La valeur d’une action ne dépend pas de qui la réalise, mais de ce qu’elle incarne.
En résumé : deviens la joueuse de ton propre terrain
Tu n’as pas besoin d’un terrain de tennis pour incarner ces valeurs. Tu es solopreneure. Mais Tu es aussi stratège, créative, leader… un être humain complet.
Que tu vendes du bien-être, du fait main ou de l’accompagnement : ton aventure mérite d’être menée avec conscience, humilité, régularité et respect. Comme sur un court, tu as le droit de tomber, monter au filet, de douter, de souffler. Et comme les grands joueurs de tennis, tu as, en toi, les ressources pour rebondir, progresser, t’entourer et créer ta propre voie.
Il ne tient qu’à toi de voir chaque journée comme un nouvel entraînement… vers la victoire qui te ressemble.